samedi 9 février 2013



L'Influence de Grandville sur les premiers dessins de Gustave Doré.








Bonjour,

Après la publication en 1847 par Aubert de l'album des "Travaux d'Hercule," première oeuvre du jeune prodige de quinze ans, l'année suivante son père l'emmène à Paris et tous deux rencontrent Charles Philipon, le créateur de la Caricature et du Charivari et très dynamique directeur du Journal pour Rire. Philipon est conquis par cet adolescent et Henri Leblanc, le bibliographe de l'oeuvre de Doré écrit : "…  dès le 17 Avril il signe avec Doré père un contrat par lequel il s'engage pendant trois ans à publier une planche par semaine exécutée par Gustave….



Il semble que cette négociation soit probablement intervenue à une date antérieure puisque dès le 5 février 1848, le Journal pour Rire N°1 publie une planche de 14 gravures intitulée " La grippe en 1848" suivie le 12 février ( N°2°) par une autre planche de 10 gravures " Abd El Kader " mais c'est la planche parue dedans le N° 7 le 18 Mars, Cours d'Histoire Naturelle, qui me parait la plus intéressante parce qu'elle montre bien l'influence de Grandville sur Gustave Doré. On est totalement dans l'esprit des " Hommes à Têtes de Bêtes ", l'édition populaire des Métamorphoses du Jour album publié par Aubert en 1835 puis à nouveau en 1843 avec une couverture lithographiée différente. ( Voir à ce sujet un article de 2011 sur mon blog).









Les vignettes des deux premières planches citées ne sont pas dans un style bien affirmées.
C'est plutôt du Daumier par certaines postures, du Henri Emy pour d'autres traits. 
Dès la fin de 1848 Gustave Doré trouvera sa manière et laissera éclater son génie.

A Bientôt.